C’est l’art du sabre japonais.
Les samouraïs modernes pratiquent avec un shinai : sabre souple formé de lattes de bambou, qui permet de se livrer sans risque à de vrais combats en armure. Pratique sportive, le kendo constitue également un exercice pour l’esprit : il favorise la concentration, la détermination, la sérénité.
Les attaques de “taille” sont portées sur la tête, les poignets, le torse et “d’estoc” à la gorge. L’assaut se veut sincère et engagé, cela se matérialise par le “Ki-Ken-Taï no Ichi“, l’unité de l’esprit du sabre et du corps.
Le kendo se pratique traditionnellement dans un dōjō. Les kenshi pratiquent pieds nus, aussi une salle équipée d’un plancher est-elle en principe requise.
En kendo, les séances sont traditionnellement organisées de manière à stimuler le partage des connaissances et l’entraide entre pratiquants : les kenshi les plus avancés pratiquent ainsi aux côtés des débutants. Cela permet aux anciens de perfectionner leur potentialité à faire travailler leur partenaire. Ils guident les novices dans leur apprentissage en devenant motodachi, c’est-à-dire « celui qui fait travailler ». C’est aussi l’occasion, pour ces kenshi confirmés, d’affiner leur pratique par la pédagogie.
Ce rôle est assumé par chacun à tour de rôle : à chaque séance, les débutants expérimentent à leur tour le rôle de motodachi : une alternance qui leur permet de varier les angles d’approche, d’enrichir leur pratique et de favoriser leur progression.
Plusieurs types de pratiques peuvent se rencontrer au sein d’un même cours, kata ou combats, mais aussi suburi (exercice solitaire de frappes « à vide ») et exercices de frappes à deux, en interaction.
Synthèses de différentes écoles anciennes, les kata se composent de dix séquences de combat codifiées entre deux partenaires, sept avec le bokken (sabre long en bois) et trois avec un kodachi (sabre court). Réalisés par des pratiquants sans armures, ces enchaînements précis de techniques permettent de corriger et de mieux assimiler gestes, postures et distances de combat.
Fighto ! disent les japonais pendant les combats.
Geiko, shiai… quel que soit le type d’affrontement choisi (il en existe de différents types) c’est le moment de mettre ses acquis en application contre un véritable adversaire. Dans un combat en armure, vous essayez de couper le premier. Mais attention, la coupe doit être valable ! Elle est validée en fonction de critères précis. Lorsqu’ils sont vérifiés, le point est alors comptabilisé par les juges : on parle de ippon, comme au judo ou au karaté.
Sécurité et bien-être sont des éléments fondamentaux de la pratique. Le CKPSL veille à ce que soient respectés tous les points cruciaux pour une sécurité optimale (échauffement, vérification des shinai, hydratation, vigilance pendant la pratique, retour au calme en fin de séance…)
« Le kendo commence et se termine par un salut. »
Cette règle fondamentale enseignée dans tous les dojos souligne l’importance de la rigueur et de la discipline. L’étiquette fait ainsi partie à part entière de la pratique du kendo. Les rituels (le salut, mais aussi la façon de s’aligner dans le dojo, la manière de s’équiper, de tenir son shinai…) sont autant de conventions dont l’origine remonte à l’époque des samouraïs. Elles peuvent varier légèrement selon les professeurs et les dojo.
L’étiquette exprime le respect et la gratitude envers les autres pratiquants et les professeurs, mais aussi envers le dojo et le matériel. Elle contribue aussi à créer un cadre qui permet de rompre avec l’agitation du quotidien. En pénétrant dans le dojo, le kenshi s’offre un moment de recueillement, de recentrage sur lui-même. Un état d’esprit nécessaire pour aborder sereinement le travail : pratiquer pour progresser…
Le kendo est une pratique peu traumatisante et les blessures sont rares. Les protections rendent les combats en armure, même engagés, inoffensifs. C’est donc une activité ouverte à tous, enfants, femmes, hommes, sans limite d’âge.
On peut commencer le kendo dès l’âge de 8 ans, sur autorisation des professeurs. Au Japon, il n’est pas rare de voir pratiquer dès tout petits à partir de 6 ans !
Remarque concernant l’accueil des handicapés : actuellement, le club n’est pas en mesure de proposer un cours adapté aux personnes handicapées.